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PATRIMOINE MONDIAL
L’Unesco «accepte» Le Morne.
La montagne du Morne, symbole de la résistance à l’esclavage, fait dorénavant partie des sites figurant au patrimoine de l’humanité.

Le Premier ministre l’a annoncé hier, samedi 23 mai 2008.

Morne

Comme une libération. Une chaîne qui tombe. Rien de moins qu’un «exploit». C’est avec une «immense joie» que le Premier ministre (PM), Navin Ramgoolam, a annoncé que le «dossier a été accepté par l’Unesco et maintenant, la montagne du Morne figure parmi les sites faisant partie du patrimoine de l’humanité».

Document à l’appui, le PM a énoncé que le comité du Patrimoine mondial a «inscrit» Le Morne cultural landscape sur «la liste du patrimoine mondial (…) et que c’est un témoignage exceptionnel du marronnage ou de la résistance à l’esclavage, car la montagne a été utilisée comme une forteresse pour abriter les marrons. Des preuves orales et matérielles prouvant cela».

Retombée de cette inscription, selon le PM, une meilleure visibilité de Maurice sur le plan international. La «reconnaissance du rôle de Maurice dans deux grands mouvements migratoires, l’esclavage et l’engagisme».

Pas de développement

Retraçant l’historique de cet aboutissement, le PM a rappelé la visite de Koïchiro Matsuura, directeur de l’Unesco à Maurice, en 2003. «Il s’était dit très sceptique», selon le PM, et que c’était «très difficile pour Maurice d’avoir deux sites inscrits». Une première version du dossier ne sera «pas retenue», l’Unesco l’ayant trouvée incomplète. Il y manquait le plan de gestion.

Une nouvelle version du dossier est préparée avec le concours de l’expert sud-africain François Odendaal. Elle est soumise en septembre 2006, puis approuvée. La version finale est préparée en décembre 2006. C’est là que le «gouvernement décide qu’il n’y aura pas de développement dans la core zone», et de définir une buffer zone, zone tampon autour du site, pour assurer sa protection. «C’est au même moment que le ministre Gowressoo annoncera l’intention de rendre la montagne accessible au public», dira le PM.

Il rappelle qu’en janvier 2007, l’État résilie le bail de la Société du Morne Brabant, que le ministère des Terres et du Logement décide de reprendre les 360 arpents destinés à un projet Integrated Resorts Scheme. «Nous avons fait cela pour réunir toutes les conditions nécessaires pour l’inscription.» La version finale est soumise à l’Unesco en janvier 2007.

Rama Valayden, présent à cette occasion, précise que, «dans le cas du Morne, la procédure n’est pas la même que pour l’Aapravasi Ghat». Il avait défendu ce dossier en juillet 2006 à Vilnius.

Selon les procédures du comité du patrimoine mondial de l’Unesco, sa 32e session se tiendra du 2 au 10 juillet au Québec au Canada. C’est lors de cette réunion qui réunit 21 États membres – dont Maurice – que les dossiers de demandes d’inscription seront passés en revue. Et que l’état de préservation des sites déjà inscrits – dont l’Aapravasi Ghat – sera examiné.

Aline GROËME-HARMON
Source : L'express

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